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Ce blog est le récit, le carnet de route de mes voyages en Asie du Sud-Est. J'y relate mes impressions, mes rencontres, ma vie en voyage. Je ne prétends pas donner des conseils aux voyageurs, il y a pléthore de ces blogs-là sur le web. C'est mon journal de bord, j'observe, je note, je raconte. J'écris surtout pour ne pas oublier.

Envie de vous lire, aussi... Cela me fait tellement plaisir quand je voyage de recevoir des nouvelles ou un petit mot gentil. Et même une fois de retour, car ce blog représente beaucoup de travail. Me laisser des commentaires, c'est le moyen le plus facile pour moi de communiquer avec vous quand je suis en cours de voyage.

mardi 18 décembre 2012

Mardi 18 Décembre 2012 - Yangon (2) La pagode Shwedagon

Journée des pagodes. Nous voulions bien sûr nous rendre à la paya  Shwedagon, le joyau de Yangon, mais avant nous voulions profiter que nous sortions du centre ville pour visiter deux autres pagodes signalées sur la carte, comme n'étant pas si éloignées. Nous avons commencé par chercher un taxi, et pas évident, car ils donnent des tarifs assez "voleurs". Nous avons trouvé le bon taxi, avec un chauffeur très sympathique.

Nous nous sommes faits arrêter devant la première des pagodes :

Paya Chauk Htat Gyi

La pagode Chauk Htat Gyi renferme l'une des plus imposantes statues de Bouddha couché du pays. Un bouddha couché, colossal, construit en1966 qui a remplacé en 1957 l’ancienne statue datant de 1907 de Sir Hpo Thar, qui a été endommagée par le climat à travers les années.


La statue de Bouddha à l'origine
La statue actuelle mesure 65 mètres et est abritée par un toit en tôles ondulées de 6 niveaux. On dit qu'il figure parmi les plus beaux du Myanmar....  Il est protégé par un abri à toit métallique. C'est d'une laideur !!!! 



Paya Nga Htat Gyi

Située presque de l'autre côté de la rue, elle est très proche et bien plus intéressante. Elle abrite un énorme Bouddha assis.




 On paye ! 2 $


Ok, le Bouddha est magnifque.








A côté du Bouddha, les images des bienfaiteurs 








Et quand on est sorti...



Le Lac Kandawgyi

Nous avons rejoint le lac Kandawgyi, en suivant notre carte. Ou plutôt le parc de Bogyoke Aung San qui l'enserre. Cela paraissait être le bon chemin vers la  Pagode Shwedagon. Il est situé un peu à l'est de la Pagode Shwedagon.

Les artères sont très circulantes et très bruyantes. Pas très agréable pour marcher.

Le Lac Kandawgyi  ("kan" = "lac" et "dawgyi" = royal") est l'un des deux grands lacs de Rangoon, avec le lac Inya. Le Lac Inya, le plus grand lac de Rangoon, situé à 10 km au nord du centre-ville, est un lac artificiel créé entre 1882 et 1883 par les britanniques pour servir de réserve d'eau pour Rangoon. 

Le Lac Kandawgy a été créé également à l'époque de l'administration britannique (il était alors appelé lac Victoria), pour alimenter la ville en eau. Un système de conduites souterraines envoie l'eau du lac Inya vers le lac Kandawgyi.

D'une superficie de 60,7 hectares, il est entouré par le Parc Kandawgyi de 44,5 ha. Au sud-ouest se trouve le Parc zoologique de Rangoon (28 hectares), qui comporte un zoo, un aquarium et un parc d'attractions. Les ambassades d'Allemagne et du Japon se trouvent au nord-ouest. Le lac est célèbre pour son "Karaweik" (situé au sud-ouest), une réplique d’une barque traditionnelle royale birmane.

Nous voulions y jeter un coup d'oeil.

Nous n'avons pas pris la bonne entrée, ça c'est certain. Tout de suite, un guichet voulait nous faire payer une entrée. Nous sommes entrées par.... le parc d'attractions !

Nous avons refusé de payer, et sommes ressorties.




Mais cela nous a permis d'entrevoir une élite de la société de Yangon, de jolies filles, habillées à la plus tendance des modes.

Nous avons abandonné le lac et avons demandé notre chemin pour aller à la pagode. Il faut  partir de la grande artère qui longe le parc, tourner vers la droite, une autre grande artère.




Puis emprunter une route envahie de commerces, Shwedagon Pagoda Road, qui mène à la pagode.







Nous nous sommes arrêtées pour boire quelque chose
Et nous avons goûté ces galettes, qui étaient délicieuses.


Et sommes passées par là



La Paya Shwedagon

Et on y arrive. On est à à 2 km du centre-ville. La pagode Shwedagon (de "shwe" = "or", et "dagon", ancien nom de Rangoon) est la plus belle et la plus grande pagode du monde. 

La pagode Shwedagon est un stupa de de 98 m de haut, qui repose sur une plate-forme de marbre au sommet de la colline de Singuttara, à 51 m au-dessus de la ville. 

C'est l'édifice religieux le plus sacré du pays. Selon la légende, elle contiendrait des reliques de quatre anciens bouddhas, et le stupa orignal a été construit pour enterrer 8 cheveux de bouddha.

Le site est dédié au bouddhisme theravada dominant en Birmanie. 

Il daterait d’il y a 2500 ans. Une série de tremblements de terre l'a endommagé. Le temple a été reconstruit en 1769. En 1931, un grand incendie endommagea la pagode.  


L'entrée de la pagode Shwedagon

Deux chinthes (lions mythiques) monumentaux gardent l'entrée sud.
Ils ont été offerts par le roi Tharrawaddy lors de sa visite en 1841.


On y accède par des escaliers et des ascenseurs situés aux quatre points cardinaux. Je suis montée à pied par le grand escalier.
  













"En 528 avant J.-C. Gautama Bouddha aurait remis huit de ses cheveux à deux marchands birmans qui lui avaient donné à manger. A leur retour, le roi Okkalapa décida de conserver ces reliques sur une certaine colline où les précédents Bouddhas avaient été ensevelis. Plus tard, le roi Anawrahta sera le premier à visiter l'endroit qu'on embellira au cours du temps. "

La légende 

Selon la légende, deux frères marchands de la région de Yangon, qui voyageaient en char sur les routes de l'Inde apprirent d'un deva qui avait été leur parent dans une vie antérieure, l'avènement d'un nouveau bouddha qui avait réalisé l'éveil 7 semaines auparavant. 

Gautama méditait sous l’arbre Rajayatana depuis 7 jours quand les marchands vinrent à lui, se prosternèrent et lui offrirent des gâteaux de miel. Avant de partir, ils lui demandèrent huit de ses cheveux afin de rapporter quelque chose à vénérer. Le Bouddha accepta et quand ils eurent les cheveux dans les mains, ceux-ci se mirent à briller, illuminant toute la forêt. Les éléments se réjoussaient : la terre se mit à trembler et les océans à bouillonner. Le bouddha leur dit de faire construire un zedi (stûpa) sur la colline de Singuttara, où les reliques de trois anciens bouddhas se trouvaient déjà. Les frères s'éloignèrent ensuite sans tourner le dos au Bienheureux.

Se rendant compte qu'ils ne possédaient rien d'assez digne pour transporter les cheveux, le nat Thagarmin leur offrit un coffret orné d'émeraudes : les frères y entreposèrent les cheveux durant le voyage.

À leur retour, ils le donnèrent au roi Okkalapla avec les indications de Bouddha. L'emplacement de la colline était inconnu, et le roi offrit de grosses récompenses à qui la retrouverait. Alors que personne n'y arrivait, des nats servant de Thagarmin défrichèrent une nuit la colline, qui apparut ainsi clairement aux yeux de tous. Okkalapla y fit alors construire un stupa. Lorsqu'il ouvrit le coffre contenant la relique, les cheveux du Bouddha se mirent à briller, les arbres fleurirent et une pluie de pierres précieuses tomba du ciel. Elles furent enchassées dans la pagode.

D'après les textes monastiques, le stûpa principal aurait donc été construit du vivant du Bouddha Gautama, au sixième siècle avant J.-C., mais cela est contesté par les archéologues qui en placent la construction entre le VIe et le Xe siècle de notre ère, par les Môns.




L’imposant stupa s’élève à 98 mètres de haut. Sa base est faite de briques recouvertes de milliers de plaques d'or, plus de 30 tonnes de feuilles d’or. La partie supérieure du stupa est recouverte de près d'une tonne d'or pur. 

D'après les textes monastiques, le stûpa principal aurait été construit du vivant du Bouddha Gautama, au 6 ème siècle avant J.-C. mais cela est contesté. On le situe plutôt entre le 6 ème et le 10 ème siècle après J.C. construit par les Môns.

Sur la flèche se trouve une sorte d'ombrelle, appelée le "hti" en birman où sont accrochées 1065 clochettes d'or et 420 clochettes d'argent. Au dessous, une girouette ornée de 1090 diamants et 1338 autres pierres précieuses. L'extrémité supérieure est constituée d'un globe d'or de 25 cm de diamètre, incrusté de milliers diamants et une émeraude de 76 carats.






La base est entourée par un ensemble de temples, de statues et de pavillons. 





La pagode principale est entourée de 64 petits pagodons, et 4 temples plus grands, situés aux points cardinaux.



Le Pyatthat est un type de toiture à multiples degrés typique de l'architecture birmane, religieuse ou royale, formé de toits superposés, séparés par une structure parallélépipédique, couronnée par un "taing bu" ou "kun bu" selon sa forme, qui est l'équivalent du "hti", l'ombrelle couronnant les stûpas. 


Le bord de chaque toit est décoré d'une structure généralement dorée, en bois ou en feuilles de métal, comportant aux angles des ornements.
Le Pyatthat symbolise le Tavatimsa, l'un des cieux du bouddhisme.





VIDÉO


D'innombrables salles de prières, entourent le stupa central, ainsi que de très nombreuses statues de bouddhas et de nats.



Les fidèles viennent généralement pour prier, rendre hommage au Bouddha, remercier les nats, invoquer un destin favorable ou racheter leurs fautes afin de renaître dans les meilleurs conditions. Pour cela, ils effectuent différents actes rituels comme faire des offrandes ou verser de l'eau sur une statue. Selon la coutume, ils font le tour du stupa dans le sens des aiguilles d'une montre. Les bonzes sont très nombreux à y venir.



La "colonne de Bouddha" relate la vie de Gautama. 
Elle est inspirée du temple de la Mahabodhi de Bodh-Gaya (Inde)




Sur la plate-forme, dans les sanctuaires et devant le zedi, des familles entières, des amis se donnent rendez-vous dans la fraîcheur du soir.


 




    

   

         

Des tablettes très anciennes


Voilà ce qu'il y a d'écrit sur les pierres.













Un nat












La grande cloche, Maha Tisadda Ghanta (= "grande cloche à trois tons" en birman) est la plus grande cloche du site, elle a été offerte par le roi Tharrawaddy en 1841. Elle pèse environ 42 tonnes et se trouve dans l'angle nord-est.












Les balayeuses








Je ne trouve plus la bonne sortie !

La nuit tombait. J'ai tourné plusieurs fois sur la plate-forme. Je n'ai pas retrouvé Jacqueline. J'ai réalisé seulement à ce moment là qu'il existait quatre entrées, avec quatre escaliers, tout se ressemblant ! Aux quatre points cardinaux. Evidemment je ne savais pas par quel point cardinal j'étais arrivée. J'ai fait les quatre sorties. J'ai fini par trouver l'endroit par lequel j'étais arrivée. Il faut savoir que... la couleur du sticker qu'on vous colle sur le T shirt quand on a payé le droit d'entrée, indique le point cardinal, il y a un code.




J'ai attendu. On s'était dit 18 hres, rendez-vous. Et je n'ai toujours pas vu Jacqueline. Comme la nuit tombait j'ai décidé de partir, en pensant qu'elle ferait la même chose. J'ai demandé à un couple s'ils voulaient partager un taxi, mais ils ne voulaient pas partir immédiatement. .. pas facile... J'ai demandé alors seule à un taxi, il me demandait un prix pas correct. (faut pas oublier qu'on était arrivé avec un atx, et encore plus loin et j'avais une idée du prix). J'ai un peu "pleuré" et le chauffeur a accepté de baisser son tarif.  Sur le chemin, comme il faisait nuit, j'ai aperçu sur ma gauche, le célèbre "Karaweik", réplique d’une barque traditionnelle royale birmane, tout illuminée. Je suis rentrée très rapidement.

Au retour, après ma douche, le téléphone retentit. La réception me dit que c'est ma compagne de chambre qui appelle pour savoir si j'étais à l'hôtel...  C'est qu'elle, était encore à la paya. Elle m'avait cherchée. Elle avait été jusqu'au poste de police, avait demandé à ce que l'on fasse une annonce de recherche .. par haut-parleur. Il parait qu'on a entendu "Jocelyne" dans toute la paya Shwedagon ! Et ensuite avait demandé qu'ils téléphonent à notre hôtel.

C'est que moi, quand on me dit rendez-vous à 18 hres, je suis là à 18 hres. Elle est rentrée ensuite en taxi et on s'est retrouvé en riant bien.

Dîner au restaurant Chinois

Il se situe à droite de l'hôtel. Mais nous n'avions jamais marché par là...




J'ai choisi du poulet sweet and sour. C'était très bon, très copieux, ce restaurant. pourquoi ne l'avons nous pas découvert plus tôt.
L'indispensable...


Le jeu des capsules

Il faut dire et je ne l'ai jamais expliqué, alors que j'arrive à la fin de mon voyage en Birmanie, qu'il existe une espèce de loterie, de jeu, quand on boit de la bière Myanmar, en grande bouteille. Il faut le savoir car c'est rare que le serveur vous le dise. Il garde le résultat du sort .. pour lui-même ...

Il faut gratter l'intérieur de la capsule, et surtout ne pas l'abandonner au serveur... retirer la couche blanche en plastique et dessous .... on découvre quelque chose d'écrit en Birman. On finit vite par lire le Birman, il suffit de repérer les lettres. Il est dit : soit vous gagnez une autre bouteille gratuite, soit vous avez une ristourne de 200 kiaps sur votre bouteille de bière. Quand c'est perdu il n'y a qu'une seule ligne, et la dernière lettre à droite est soulignée.

Pas mal, non ?

Nous avons parfois gagné au cours du voyage. Et là, figurez vous que j'ai gagné à chaque bouteille supplémentaire, la dernière je lai laissée au serveur. Comme dernière soirée, c'était bien réussi !



Là, sur les capsules il est écrit que j'ai gagné une bouteille supplémentaire gratis.


Oui, c'est une belle victoire.


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