Lundi 21 Janvier 2013 - George Town (5) By night

J'ai dormi jusqu'à 7h 20. Je me suis couchée à minuit. Ça fait un bon compte de sommeil. Je devais à priori ce matin changer de chambre, "move of room".... Parce que quand j'ai téléphoné de Hat Yai pour vérifier que ma réservation de 4 nuits faites par internet au Mingood, était bien OK, j'ai eu Arthur au téléphone, et j'avais lancé un "I can have a big bed, a double bed ???". Normalement je n'y avais pas droit car dans cet hôtel-ci, les chambres single sont des twins. Allez comprendre, moi je ne comprends pas. Peut être parce que laver un seul drap de 90 cm, revient moins cher que laver un drap de 140 cm ? Allez m'expliquer ça !

Donc, c'était une faveur. Oui il y a une petite différence de 2/3 euros entre les deux types de chambres... Mais bon, on sait qu'en single on paye pratiquement pour deux !

Donc ce matin, j'ai commencé à packer mes affaires, un peu dispersées dans cette immense chambre, (oui immense, au point que j'ai toujours peur d'y oublier quelque chose tellement j'en pose aux quatre coins).

Et cela avant le petit déjeuner. Je suis allée au petit déjeuner à 9h45, ça se termine à 10h30. Je me suis installée dehors sur la terrasse. A l'intérieur dans la salle de petit déjeuner, il y avait trois jeunes couples, d'origine anglo-saxonne par évidence.

Il fait très bon le matin. Le ciel est légèrement parsemé de nuages, mais sur un fond bleu. C'est comme ça chaque matin, mais ensuite, ça chauffe, ça chauffe !!!!

Dehors, est arrivé plus tard un vieux monsieur, seul, qui se déplaçait avec une canne. Un pur British! Il s'est assis à une table proche de la mienne. Je vois sa difficulté à se mouvoir, à déplacer sa chaise, à atteindre sa tasse. Il mange un bol de céréales avec une tasse de thé ou de café ? .Je me dis, qu'il doit avoir un Parkinson ? A un moment il se lève pour aller chercher plus de café (ou de thé?). Alors j'ose lui dire "Can I help you ?" Il me répond "no thank you, this is my pratice", dans un super anglais. Eh bien je dis chapeau à ce monsieur qui me parait être tout seul, et qui voyage aussi loin, qui a autant de difficultés à se mouvoir. Je l'ai donc laissé tranquille. Il ne m'a rien dit de plus.

I am supposed to move of room 

Après le petit déjeuner je descends directement à la réception, pour demander : "I am supposed to move of room this morning, where must I move ?". Le jeune ne semble pas être au courant. Il téléphone à son chef (le monsieur à lunettes avec qui j'ai parlé hier matin, il est bien plus gentil que le femme, elle je l'évite, pas conciliante du tout). Le jeune m'apprend alors que je reste dans ma chambre, qu'on lui a dit que s'ils avaient besoin d'une double, le week-end de Thaipusam, par exemple, on me demanderait de déménager.

C'est un peu ce à quoi je m'attendais. J'en avais l'intuition. Je ne vois pas logiquement la nécessité de faire déménager quelqu'un, de devoir nettoyer sa chambre à fond, de mettre des draps propres, alors que, malgré le stress de remplissage qu'on me fait croire, moi, je ne vois pas tellement de monde dans cet hôtel. Je ne pense vraiment pas qu'il soit plein, en tout cas pas en ce moment.

Le monsieur à lunettes, le boss, est arrivé ensuite, et il m'a dit que, en effet, que parfois ils recevaient des booking de gens qui demandent explicitement une double room (grand lit), et que s'ils n'en avaient pas d'autre de libre à ce moment là, ils me demanderaient alors de déménager pour une twin. "A moins que vous vouliez changer de chambre maintenant ?" me dit-il... Oh non, j'aime bien ma chambre, c'est "a second home" !

Je découvre aussi, je ne l'avais pas remarqué, qu'ici le check-out est à 12h00 et pas à 11h00 comme j'avais en tête. (c'était toujours 11 hres en Thaïlande. Je vous l'ai dit, en Malaisie, on vit avec des horaires plus tardifs... sauf peut-être pour dîner...)

Ma femme de chambre 

Je remonte à ma chambre. Je trouve ma femme de chambre en train de nettoyer ma chambre.

Je lui explique pourquoi je n'ai pas mis l'écriteau "Make Up room" à la porte. On a un peu convenu elle et moi, qu'elle nettoierait ma chambre quand je monte au petit déjeuner, puisque ensuite je reste la matinée dans la chambre à travailler sur mon ordinateur. Cet hôtel a vraiment un personnel super sympa. Elle me dit qu'elle avait demandé ce matin, elle me montre son papier avec tous les nos des chambres qu'elle a en charge. "It was mentionned check-out, and they told me that you stay in the same room"... "Ah vous le saviez avant moi", lui dis-je !

On discute. Je lui dis que j'étais là en janvier 2010, que je suis restée huit jours. Il me semble bien que cela pouvait être elle qui était la. Oui, elle travaille ici depuis 2009. Elle me demande dans quelle chambre j'étais à cette époque là. Je ne me souviens plus mais elle était située au même endroit, j'avais la même chose face à ma fenêtre, la terrasse, sauf que c'était une twin (une single!). Elle me dit qu'elle rencontre plusieurs personnes ici, qui ont choisi l'hôtel comme "second room" comme elle dit. Oui, c'est un peu ça que je cherche dans le monde, "my second room", ou "my second home", je dirais.

Elle m'explique qu'ici à George Town, de nombreux étrangers ont investi, ont acheté du terrain et font construire des hôtels de luxe, des buildings. Ce qui a fait énormément augmenter le prix de la terre. Et du coup, augmente le prix de toutes les maisons. Et du coup le prix des chambres d'hôtels. Et que maintenant il y avait un clivage parmi les Malaysiens, entre les gens riches qui pouvaient acheter leur maison, et les pauvres qui n'y arrivent plus. Tiens, tiens, on dirait que c'est le même scénario partout dans le monde ....

Voilà, je re-déballe. Au moins cela m'a servi à voir que j'avais bien besoin de m'acheter un sac à dos de 30 litres, car je n'arrive plus à mettre tout dans ma valise, et mon 20 litre, qui rendait l'âme déjà avant de partir... Je dois bourrer à chaque fois que je dois fermer mes bagages. Définitivement je vais m'acheter un petit sac à dos un peu plus spacieux.  :)

Je travaille très tardivement sur mon blog.. il est 15 hres... Je veux sortir... Mais en regardant le ciel, il est devenu très nuageux. Je prends mon parapluie, c'est plus sûr. (Il n'a pas plu, il a fait très chaud et très lourd).

Changer de l'argent

Je dois aller changer de l'argent. En descendant je donne à la réception un acompte de 700 MYR sur tout ce qui me reste à payer. Je n'ai plus rien en ringgits. Je dois aussi aller payer le solde de mes lunettes...

Je parcours la Chulia Street, m'informe auprès des money changers. Oui, j'ai décidé de changer et pas d'aller à l'ATM, ma banque française m'a tapé 15 euros la première fois, et 10 euros la seconde, j'en ai marre.

Eh bien ce n'est pas glorieux la valeur de l'euro : 1 euro = 3,95 MYR, même pas 4 ! C'est minable ! Je décide de changer un minimum, 100 euros. Je verrai combien de jours je vis avec ça et je changerai petit a petit, c'est l'avantage du cash.

Bière et eau

Comme je suis dans la Chulia, je passe dans mon épicerie chinoise. Il n'y a pas de Chang dans le frigo... J'ose demander à quelle heure ils en auront. Et bien, il suffit que je demande.. vous en voulez combien ? 3, euh.. non, 5... après tout je suis installée maintenant et j'ai mon frigo, et elle est loin l'épicerie. J'achète un paquet de Lemon Puffs, les petits gâteaux au citron anglais que j'adorais en Angleterre, pour 2,20 RM, deux Mentos, ça j'adore aussi et ils sont moins chers ici, 1,20 MR et deux paquets petits de cacahuètes apéritifs à 1 MR, il n'en ont pas de plus grands, cela pour mes apéritifs en chambre.  :)

C'est lourd. D'autant plus que j'ai trouvé dans une épicerie indienne de l'eau à 1,80 RM au lieu de 2  RM minimum que je trouve jusqu'à présent. Je retourne donc à l'hôtel porter tout ça. Je croise ma femme de chambre qui a fini son travail. Elle me dit de prendre un parapluie pour le soleil, car il fait très chaud ! Oui, j'ai un parapluie dans mon sac, mais parce que je craignais qu'il pleuve....

Et je repars... J'explore mes rues avoisinantes, la Jalan Transfer notamment, pour y voir si j'y trouverais un endroit où dîner le soir. Mais tous, ils ferment entre 12h et 14h et le soir à 17h30. Moi c'est dans les trous de ces horaires justement que je mange !!! Je retrouve un petit restau où j'avais dîné parfois la dernière fois, eh bien, lui aussi il ferme... à 19 hres le soir !

Il y a beaucoup de coffee shops. Les gens boivent beaucoup de café dehors, souvent du café au lait, mais des terrasses où l'on peut boire de la bière, "niet"... Souvent c'est dans des bars fermés que l'on peut consommer de la bière. J'ai la nostalgie des terrasses des cafés parisiens...

Commerces de la Penang Road

Je me retrouve dans la Penang Road. J'ai un autre but, retourner dans une boutique où l'on m'avait proposé un prix intéressant par rapport à ce que proposent les autres boutiques, pour un sac à dos, pour remplacer le mien, qui avec ses 20 litres, est tellement bourré... Surtout que ma valise aussi est bourrée. Pourtant je n'ai pas fait de nombreux achats, mais tout est mal rangé maintenant. Et j'ai quand même quelques petites choses en plus...

Je rentre au passage dans un marché, très musulman : sa spécialité... les foulards et voiles pour dames, les tissus, les vêtements, les bijoux pour accrocher le voile... Et tout ça, c'est en nylon ! synthétique ! Quelle connerie du nylon, ça doit leur tenir chaud !

Achat d'un sac à dos

Je demande des prix de sacs à dos au passage. Il y a de bons trucs, de 50 cm (20") et de 60 cm (22") de haut, avec roulettes et bretelles pour reconvertir en sac à dos. Les prix... 130 RM le premier, et 150 RM le second. Ça fait une trentaine d euros. Quant aux sacs petits comme je cherche, des 30 litres, ils sont à 130 RM, et là je trouve que c'est cher.

Je vais donc essayer de retrouver ma boutique, qui était tout au bout de la Penang St, presque à Komtar. Je la reconnais parce que je reconnais la vendeuse, et elle aussi me reconnais. Elle sait pourquoi je viens, elle me sors illico les deux sacs qui m'avaient fait hésiter. Allez, j'emballe, le vert qui fait 35 litres, qui n'a pas de gros truc dur dans le dos et de sangle de taille, des trucs lourds que je n'utilise pas. Elle me le brade de 105 à 85 MYR, j'en fait 80 MYR, ça fait 20 euros à peu près, c'est pas moins cher qu'en France, mais j'en ai besoin. Un "Kapulogo"... il a même une housse protège-pluie pliée dans une poche. Je l'ai testé ce soir, il a l air OK.

Mes nouvelles lunettes

Je suis ensuite allée chercher les lunettes que j'ai commandées. Elles sont parfaites. Deux paires de lunettes de vue, à 130 MYR chacune. soit 32 euros la paire. Et ces modèles là, vous ne les verrez pas en France... Je suis très satisfaite du service de cette boutique de George Town, la dernière paire d'il y a 3 ans, je l'utilise toujours à Paris, et elle ne s'est jamais encore cassée. On ne peut pas dire ça de mes lunettes achetées à Paris.

CHAN KONG CHAN OPTICAL SDN. BHD. 219 Penang Road, 10000 Penang de l'autre côté de la rue, face au temple hindoux d ela Penang. Tel 2610986  / 2627703 e mail: ckceddy@streamyx.com

Un dîner pas bon

Je remonte la Penang Road. Je cherche où je pourrais bien aller dîner.. difficile. La vendeuse de mon sac m'a dit d'aller voir les food stalls qui se trouvent sur la placette juste avant le 7/11... J'essaye.

Je regarde. Mais même difficulté, je ne sais pas quoi manger, les noms ne me disent rien, la vue des plats ne me dit rien non plus. Il est 18h45 ! Vais-je dîner à 18h45 ? Quelle horreur ! Mais je suis sur place, et si je rentre, encore ressortir...

Je décide de demander quelque chose que je connais, des brochettes de chicken Satay. J'en avais envie depuis un moment. OK, ça fait l'affaire. Ça coûte 6 MYR pour six, et 2 MYR pour le riz. La bière on l'achète à un autre vendeur, il y a de la Tiger, va pour la Tiger, 7 MYR la small.

Ce n'était pas bon. J'ai mangé de bien meilleurs satay. J'ai mangé à côté d'un caniveau qui goûtait de l'eau... sur une table à peine essuyée...

A 19 hres j'avais fini de dîner !!!!!!!!!! 

Mais quand donc vais-je manger correctement à George Town !

19 hres, fini de dîner... faut le faire... Il fait encore jour !

Ça c'est le fameux cinema Odeon qui fait le coin de la Penang
Et de la rue que j'emprunte pour rentrer à mon hôtel.

Ils présentent des films indiens, ça me plairait d'y aller.
Mais je ne vois que des hommes dans le hall du cinema.

George Town by night

Il n'est pas tard, et je ne suis pas fatiguée, car je n'ai pas marché aujourd hui, je suis restée jusqu'à très tard dans ma chambre. Je me dis que c'est l'occasion d'aller voir George Town By Night.

L'esplanade, où l'on m'a dit que le City Hall était illuminé, c'est pas à côté. Mais là, ce soir, j'ai la forme pour y aller. Je connais bien le chemin, maintenant, j'y suis allée dimanche, j'ai bien repéré les rues. Je suis capable d'y aller la nuit.

Une fois que vous avez dépassé le Love Lane, là ou se trouvent beaucoup de guesthouses, George Town ça devient vide à 7 hres du soir. Les échoppes chinoises ont baissé leur rideau de fer. Encore à cette heure la, ça va. C'est peu éclairé mais encore quelques personnes malaysiennes.

Ma première rencontre : les éboueurs.

Ce sont eux qui m'ont demandé de les prendre en photo, parce que je prenais en photo la benne à ordures.

Sur le chemin, une cérémonie indienne, sur le trottoir, face à une statue noire.
Les femmes donnent des offrandes.

L'Esplanade illuminée

VIDÉO

J'ai voulu essayer de rejoindre la Cathédrale, mais j'ai abandonné, la route était impraticable pour une piétonne, seule en pleine nuit sombre, et avec autant de voitures qui circulent à grande vitesse.

St George Church

Je m'en retourne.  Il commence à tomber quelques gouttes, presque rien.
Lebuh King... Seulement moi qui croyais bien connaître mon chemin, de nuit, je n'ai pas pris exactement le même tournant, et j'ai du demander mon chemin. Le monsieur m'a remise sur la bonne rue, je n'avais fait que tourner une rue trop tôt. Il me dit de faire attention, il y a des motos qui attrapent les sacs au vol...

Lebuh China, Lebuh Stewart, Lebuh Muntri....

Faut dire que je me trouve du cran d'avoir marché toute seule, par ces rues qui sont si sombres. Il n'y a personne, tout est fermé. A 8 hres du soir, George Town, c'est tout le monde chez soi. C'est vide, personne dans les rues. Je me dis que je suis bien à l'aise dans cette ville, pour pouvoir marcher toute seule la nuit dans les rues désertes, sans avoir ressenti de peur. C'est de me retrouver seule qui ne me plaisait pas trop, mais je connais bien les lieux. Je commence à ne plus avoir besoin de carte, sauf quand je ne sais plus où je suis à force de tourner et tourner au hasard des rues.

C'est seulement à partir de Love Lane, que j'ai croisé des têtes de touristes se baladant dans la rue.

Regardez les arrivées d'eau... dans les caniveaux

La Lebuh Leith... je suis face à la blue Mansion, que j'avais tant aimée. Il y a un garde, des barrières, mais j'arrive à faire quelques photos.

La Cheong Fatt Tze Mansion

Je me retrouve vers chez moi.  Ce Citotel est mon point de repère.

Le Citotel

Je continue la Penang road jusqu au bout, là où elle donne dans la route rapide. Mais il y a un trottoir. Et c'est de cette façon là que je suis arrivée à aller jusqu'à la cathédrale. Mais que le chemin est noir pour y arriver, au milieu de cette rue à gros trafic !

La cathédrale

Retour vers chez moi... derrière le grand hôtel....

Le coin de mon Argyll Street avec la Penang Road

Je ne suis rentrée qu'à seulement neuf heures moins le quart à l'hôtel, et je vous assure qu'on aurait dit qu'il était minuit, tellement la ville est vide à cette heure là, hormis un peu la place devant le cinéma Odeon. Je trouve qu'il y a beaucoup moins de touristes que hier dimanche.