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Ce blog est le récit, le carnet de route de mes voyages en Asie du Sud-Est. J'y relate mes impressions, mes rencontres, ma vie en voyage. Je ne prétends pas donner des conseils aux voyageurs, il y a pléthore de ces blogs-là sur le web. C'est mon journal de bord, j'observe, je note, je raconte. J'écris surtout pour ne pas oublier.

Envie de vous lire, aussi... Cela me fait tellement plaisir quand je voyage de recevoir des nouvelles ou un petit mot gentil. Et même une fois de retour, car ce blog représente beaucoup de travail. Me laisser des commentaires, c'est le moyen le plus facile pour moi de communiquer avec vous quand je suis en cours de voyage.

mardi 14 janvier 2014

Mardi 14 Janvier 2014 - Trat (4) Décision de départ, puis massage

Qu'est ce qu'il fait froid ce matin

Un vent très froid s'est levé. On a tous été surpris, dans la nuit. Moi, je dors sans ventilo, bien sûr, et j'avais laissé hier soir une fenêtre ouverte, quand même. Eh bien je l'ai senti le froid, ce matin ! Je ne suis pas arrivée à prendre mon petit dej sur la terrasse, j'avais un pantacourt, et t-shirt manches longues, et il m'a fallu deux grands cafés pour émerger.

Un petit oiseau vient siffler sur mon balcon

Oui, j'ai un petit balcon, mais il fait trop chaud, quand il fait chaud, comme les jours précédents pour en profiter.






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Comment continuer mon périple avec tous ces emmerdements à Bangkok !

C'est pas le moment pour aller dans les îles ! Et de dormir sous une paillote avec une douche à l'eau froide !

Ici à Trat, j'ai l'eau chaude, une chambre super confortable, je paye 300 bahts, j'ai beau enquêter sur Internet, je ne trouve pas meilleure option en ce moment. Tout est booked up, et cher, sur tout ce qui se trouve en bord de mer, ou dans les îles. Je cherche, je cherche.

Quelle journée ! Je suis restée dans ma chambre, après ma crêpe banane, toute la journée à chercher et chercher comment continuer mon périple, avec tous ces emmerdements que me cause le fait que pour passer du golfe de Thaïlande à la mer d Andaman, il n'y a qu une issue, passer par Bangkok. Et en ce moment, Bangkok avec toute l'agitation politique qui dure depuis deux mois, ce n'est pas de tout repos...

Alors je cherche. Vais-je traîner encore dans ce coin-ci, et aller passer quelques jours à Koh Chang ? Mais à beau chercher, les logements à Koh Chang sont chers. Ou c'est du 1000 bahts, ou c'est de la paillote avec eau froide. Quand je pense à la tête des jeunots que j'ai vus encore l'autre jour à la frontière thaïe, tatoués, percés... et qui entraient dans le minibus direction Koh Chang, ah non, ce n'est pas l'ambiance que je cherche. Koh Chang, c'était bien il y a 10 ans, quand c'était encore très backpacker. Aujourd'hui c'est les deux extrêmes, les tatoués ou les Russes fortunés, ou les familles avec deux enfants ! Décision prise, je n'irai pas à Koh Chang.  

Je reprends mon plan que j'avais prévu initialement. Je remonte à Bangkok, via l'aéroport (mais par bus...) et je me dirige vers la côte Andaman.

Et là, une idée m'a prise. Au lieu de passer par un minivan qui m'emmènerait vers Cha Am ou Hua Hin.... j'ai réfléchi, car j'arriverais sur le week end, j'ai cherché en simulant sur internet.. et ce sont des stations balnéaires prisées des Thaïs, pas éloignées de Bangkok, je réfléchis que je vais avoir du mal à trouver un logement. Il faut que je squeeze cette partie de la côte trop proche de Bangkok. Il faut que j'arrive le plus vite possible sur Chumphon.

Et je trouve l'idée. Mon copain Romain, qui habite Bangkok, semble me dire, que le blocus, n'a pas bloqué tant que cela la ville, hier, où cela devait être la fin du monde... :)

Je vais donc bien remonter vers l'aéroport, avec le bus qui part de Trat et va à la gare des bus nord, de Mochit, à Bangkok,  mais qui passe auparavant, par l'aéroport de Suvarnabhumi, je vais dormir à l'hôtel de l'aéroport où j ai dormi en arrivant en décembre, le Great Residence Hotel.  Et le lendemain matin, je vais prendre le métro à l aéroport, enfin, le link airport, puis le BTS... (ce sera une première pour moi, je ne l'ai jamais pris), et cela va me conduire, avec un changement de ligne, à la gare de Hua Lampong,  où j achèterai, et j'espère que j'aurai de la place, un billet de train pour Chumphon, que je connais, et où je ne crains pas d'arriver la nuit, la première fois, ayant débarqué à 22h30, sans n'y avoir jamais mis les pieds auparavant ! Je pense qu'un  train de jour, même si c'est de la 3 ème classe, des banquettes en bois... je m en fous !!!

Je suis arrivée à cette conclusion seulement à 16 hres passées. J'avais la tête pressée comme un citron, à force de chercher la solution. Ah ! si j avais pu aller dormir au New Siam 2, comme dab, et passer 2 nuits cool à Bangkok! Mais les manifs, les meetings, ils me bouleversent mes plans sans cesse, cette année.

J'achète mon billet de bus pour Bangkok.. airport !

Le bureau des bus gouvernementaux, dans la rue principale, m'avait dit hier qu'ils fermaient à 17h30. J'avais le temps d'y aller. Et d'un pas rapide, je connais le chemin maintenant, et Trat par coeur. Juste un peu avant, il y a la station des minivans qui viennent de Rayong, MZ... ceux que j'avais pris pour arriver à Trat, c'est bon à savoir. Je m'étonne qu à16 hres de l4après midi, il y ait autant de trafic.

J'arrive au bureau. Je demande à acheter mon billet pour l'aéroport de Suvarnabhumi pour après-demain, jeudi,  départ à 11h30. Pas de problème. Oui, 11h30, c'est le premier horaire, il n'y a pas de départ de bus plus tôt. Il devrait mettre quelque chose comme 5 hres, je pense. Le billet de bus coûte 275 bahts, cad moins que la moitié de ce que coûtent les minivans touristes qui vont à Bangkok.

Je booke mon hôtel à l'aéroport

Je rentre à la guest,  annonce à Herbert que je check-out jeudi 16, et file dans ma chambre pour booker sur Agoda, ma chambre au Great Residence Hotel, pour jeudi soir. Voila c'est fait. J'ai choisi la chambre avec round pick-up inclus... je suppose que c'est qu'on vient vous prendre à l'aéroport et on vous y emmène le demain. 16 euros. Cela faisait 1 euro de plus avec les deux transferts inclus, je me suis rappelée, que j'avais payé 150 bahts en décembre, mon 2 ème transfert vers l'aéroport, qui n'était pas inclus dans mon achat Agoda, alors...

Décision prise

Ça y est, mes recherches de tous les jours, passés ont trouvé l'issue. Je suis épuisée d'avoir fait de l'ordinateur toute la journée, d'avoir été, je l'avoue, assez stressée du fait que je n'arrivais pas à me décider. Je commençais à m'emmerder à Trat, je devais réagir.

Et puis j'avais aussi trouvé que du côté Trat, si j'étais amenée à devoir prendre un vol, j'étais assez ennuyée, car Trat est desservie par la seule compagnie Bangkok Air, et les tarifs avion que j'avais vus, pour remonter sur Bangkok, c'était du 7000 bahts... !

Alors que du côté Andaman, vu le nombre de villes touristiques, il y a Nokair, voir Air Asia, les low costs. Je serai bien plus libre de mes choix de déplacements.

Au salon de massage

Je suis énervée, vidée, stressée. Je décide : il me faut un massage relaxant ! Il est déjà 18h30 passées, j'ai juste le temps.

Vite un douche, je descends, et je tombe sur la jeune fille de la maison, elle s'appelle Kip. Je lui demande si elle a une adresse de salon de massage à me conseiller, tout comme sa maman, Kep,  m'avait conseillé le salon de coiffure avant-hier. Elle me dit d'aller à gauche, dans la même rue, et me montre. En effet, je l'avais vue cette devanture.

Je me pointe. Une fille est en train de masser les pieds d'un touriste. Elle est occupée. Il n'y a personne d'autre comme personnel. Elle en a jusqu à 19 hres, et ensuite elle a deux autres rendez vous. Moi, c'est toujours du tout de suite, d'autant qu'à 20h00 je serai en train de dîner...

Je lui demande si elle peut m'indiquer un autre salon de massage. Elle me dit... j'ai oublié le nom en thaï, mais ça veut dire "Happy" en thaï, ça je me souviens. Et ça se trouve dans la rue parallèle, celle que je prends toujours, en remontant, direction rue principale.

Il commence à faire frais, tant pis, je ne retourne pas. J'ai mon écharpe...

J'arrive à un salon, sur le côté gauche de la rue. Je demande comment s'appelle le salon, car la pancarte est en thaï. C'est bien ça, le nom que l'on m'a indiqué.

Une femme, australienne, me dit-elle, est assise. Elle vient de se faire masser. Elle me dit que, après, je vais... m'endormir ! Que c'est génial !

Je choisis le massage aux huiles essentielles,"aroma massage", ça s appelle, 1 hre, 350 bahts. Oui, on est à Trat, pas à Koh Phi Phi, ni à koh Lipe, où ça coûte 500 bahts.

J'ai la surprise de voir que c'est le patron, un homme, qui va me masser. Je n'ai jamais été massée par un homme mais toujours par des masseuses. Cela ne me plaît que pas trop...

On me fait passer dans une pièce à l'arrière de la boutique, pour que je me déshabille. Bon, slip, soutien,  ça devrait aller... je me rends compte alors que l'on m a enfermée de l extérieur, je cogne sur la porte, moi, qui suis claustrophobe, être enfermée à clé...

On m'ouvre. Le masseur est en train de péparer son mélange d'huiles essentielles dans un récipient.

Pièce pas très"accueillante", deux lits de massage, côte à côte, mais je suis toute seule, dans une presque obscurité,  il a mis un tissus sur la seule lampe, musique de relaxation en boucle.

Le monsieur me dit de retirer mon soutien gorge. Bon, encore là, ça passe. Mais bon, je préfère me trouver entre femmes...

Ne vous trompez pas, je ne suis pas en train de ré-écrire Emmanuelle !

Massage, comme ça se fait habituellement, avec une technique peut-être un peu différente. Pas toujours doux le massage, c'est parfois, et souvent, assez douloureux sur certains points de noeuds, on le sait.

Le masseur me masse tout le corps, les jambes les cuisses les pieds..  parfois cela frôle les parties intimes dans certains mouvements. Je ne me sens pas très à l aise...

Et puis le masseur me dit de me retourner, à plat ventre, massage du dos. Et là, il descend mon slip,  le seul vêtement que j'ai conservé, afin de pouvoir masser plus bas.

Et puis, d'un geste, carrément, il me retire le slip ! Je vous avoue que je ne suis pas à l'aise, du tout... mais j'assume. Un peu crispée.

Le massage continue, technique, sans incident, bien que dans les grands mouvements, cela frôle encore...

J'entends la respiration du monsieur. Il doit user de ses forces, c'est physique de masser quelqu un...

Moi, pas dans mes petits chaussons. Que je n'ai pas aux pieds... d'abord, puisque je n'ai plus rien du tout, que des serviettes éponges qui me cachent des parties du corps, alternativement.

Je regarde de temps en temps furtivement l'horloge sur le mur, j'aimerais bien que cela se termine...

Bon, on finit par massage de la tête. Ça sent la fin. Et enfin, il me dit que c'est fini. Il m'explique que j'ai un gros noeud sur le nerf sciatique, sur la fesse droite, qui est relié au point en bas du cou, du côté gauche, que cela vient du stress de quand je travaillais.. il me laisse seule me rhabiller. Puis il m'apporte un "herbal tea", fait avec des plantes de la ferme, me dit- il.

Je reconnais que je me sens plus légère après ce massage. Je lui ai demandé dans quelle école il avait étudié. Il me dit au Wat Po, mais ils disent tous cela les masseurs en Thaïlande. Et puis, dit-il, aussi avec des amis qui lui ont enseigné d'autres techniques. C'est vrai que chaque masseur a sa façon. Il me présente sa femme, qui était dans l'avant boutique. Elle, fait, les traitements de beauté, et lui, fait les massages.

Voilà,  j'espère que cet article ne sera pas censuré, ce n'est pas du porno, c'est juste ce qui m'est arrivé.  Je me suis souvent fait masser en Asie, mais un massage dénudé comme ça, c'était une première, que je n'aimerais pas vraiment revivre une deuxième fois.

Dîner au Pier 112

Je suis entrée me changer, car il fait frisquet. J'ai mis mon t-shirt à manches longues et même mon sweat acheté en décembre ici même à Trat. Je suis allée dîner en face au Pier 112.





Du léger, pas de chili, ai-je dit, ce soir, pas de coco milk, et pas de bière. Ce soir je respecte... le nettoyage de mon organisme ! 
J'ai choisi des légumes et poulet avec des cashew nuts.



Non, ce n'est pas une lanterne qui monte dans le ciel,  c'est une lampe dans le restaurant. 




Ce soir, j'ai fermé les fenêtres de ma chambre. Il fait froid dehors. Pas de ventilo, pas de fenêtres ouvertes pour dormir, cette nuit !

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